Une fin qui s’ouvre sur un commencement (Jean 19,31-42)
2022-04-16
Les éléments narratifs de ce passage font largement écho à l’Ancien Testament et à la piété juive: Préparation de la Pâque, jour où l’agneau pascal immolé rappelle la libération d’Israël; ses os ne doivent pas être brisés; «ils regarderont vers moi celui qu’ils ont transpercé» (Zacharie). Les faits et gestes des différents acteurs autour du crucifié apparaissent, à leur insu, comme le dévoilement final du plan de Dieu suggéré, par touches, à travers les Ecritures. Tout cela converge vers le Christ qui est le véritable Agneau de Dieu, libérateur de l’humanité croyante. Le coup de lance qui provoque irrémédiablement la mort atteste que l’incarnation du Fils a été totale jusque dans son ultime expérience: la mort! La mention du sang et de l’eau qui jaillissent de la plaie mortelle, n’est pas un simple constat, mais le signe que c’est la vie qui jaillit de cette plaie, symbolisée par l’eau du baptême et le sang de la sainte cène. D’ordinaire, le corps des crucifiés était jeté aux ordures. En vue de l’inhumation de Jésus, on retrouve Pilate et deux juifs dissidents religieux. Le temps des tensions est derrière. Joseph et Nicodème choisissent un tombeau neuf. La conclusion du récit de la Passion mentionne la préparation de la Pâque. Nouveauté et préparation, tels sont les derniers mots du récit de la Passion.
Pierre Wyss
Prière:
Seigneur, je mets mon espérance dans ta parole à Nicodème: «Il vous faut naître de nouveau»!