Psaume 71,1-12 et 19-23

2022-01-30

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Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli, Dieu qui m’as instruit de ma jeunesse aux cheveux gris. Douleurs et malheurs, tu nous en as fait voir! Mais tu nous rétabliras. Est-ce croyable: un vénérable vieillard à qui l’on intente un procès! Il se croit persécuté, subit l’assaut de ces remords et regrets qui troublent la fin de la vie…? Nous percevons en tout cas le souffle du doute accusateur: «Dieu a tourné le dos à cet homme!» Ravageur plus que la souffrance, ce soupçon est la tentation ultime: les détresses prouveraient que Dieu nous abandonne… Mais si ces ennemis sont de chair et de sang, bien réels aussi sont les risques que courent ceux qui, s’engageant aux côtés des plus pauvres, se font disciples du Christ en Gethsémané. Le psalmiste se plaint donc. A cette différence près que la plainte est présentée à Dieu: dès sa prime jeunesse (v. 6!), il habite avec Lui. Quelle que soit sa spiritualité, nul n’est épargné par les éraflures de la jalousie et méchanceté de ses semblables. La menace grandit, les forces régressent: seul l’amour transfigure le déficit creusé, qui devient en Dieu rocher, forteresse.

Prière:  

Echo dans les textes de ce dimanche «Tous furent remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ses paroles.» (Lc 4,23-30) «L’amour ne s’irrite pas, n’entretient pas de rancune, ne se réjouit pas de l’injustice.» (1 Co 13,4-13) Cantique «PsC» n° 389; «Alléluia» n° 47-14