Psaume 60
2000-05-12
O Dieu, tu nous as rejetés, réduits en morceaux… Redonne-nous notre assise, car il est nul, le salut qui viendrait des hommes! Le tableau des victoires de David sur les ennemis qui le circonviennent (v. 2), curieux prélude à cette prière collective d’appel au secours: que la coupe du vin de vertige (v. 5), image du jugement, s’éloigne enfin du peuple! Si l’ennemi nous écrase, c’est que nous avons rejeté celui qui nous donnait une charpente. Si les fondements de la société chancellent, c’est que nous voulions les bétonner à notre guise et qu’ils ne reposaient plus sur l’Eternel, le Rocher. Israël lit son histoire à travers sa foi. Les délivrances sont une réponse et les écrasements des questions. Rien ne se déroule en dehors de la volonté de Dieu: l’histoire des tribus d’Israël et le sort de leurs voisins ennemis confirment avec ironie l’oracle reçu au temple (vv. 8-10). Saint Augustin prie ce psaume: «Tu nous as détruits pour nous reconstruire, détruit la vieille fabrique pour la remplacer par l’édifice de l’homme nouveau.»
Prière:
Echo dans les textes de ce dimanche «Eaux et vents se sont précipités contre cette maison et elle ne s’est pas écroulée, car ses fondations étaient sur le roc.» (Mt 7,21-29) «Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse. Certains prétendent qu’il a du retard, mais il fait preuve de patience envers vous.» (2 P 3,1-9 et 14-18) Cantique «PsC» n° 405; «Alléluia» n° 44-12