Les Rameaux - Psaume 40,2-9; 12 et 18
2022-04-10
J’espérais tant l’Eternel… Il me tire du pourrissoir, du bourbier et me fait prendre pied sur du solide. Le petit âne encore «vierge» de tout sommier, que l’on destine à Jésus pour son entrée solennelle à Jérusalem, évoque ce chant «nouveau» que le Seigneur met dans la bouche du malheureux qui l’implore (4). Pourtant, la fosse! Son ombre plane dans ce chant: celle de la tombe, celle des amis qui trahissent et du péché qui submerge (12-13). Par la fenêtre géminée de notre psaume – confiance en pleine détresse, appel au secours gonflé d’espérance –, nous entrevoyons ces trois effrois. Double frustration: je ne peux compter tes merveilles, mais tu refuses les cadeaux! Toi seul peux (te) sacrifier et offrir sans compter. Elles passent inaperçues, ces délivrances liées au tissu de nos jours: on ne voit plus qu’elles sont de Dieu à force de nous en croire les artisans. Faire quelque chose pour Dieu (7)? Dites simplement: «Me voici! Je viens, je prends plaisir en toi!» C’est toute ma vie alors – et non seulement mes paroles – qui devient témoignage.
Prière:
Echo dans les textes de ce dimanche «Allez au village qui est en face; en y entrant, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a jamais monté. Détachez-le et amenez-le!» (Lc 19,29-38) «Ne faites rien pour passer devant les autres. Au contraire, soyez simples et pensez que les autres sont meilleurs que vous.» (Ph 2,3-11) Cantique «PsC» n° 300; «Alléluia» n° 49-57