Luc 2,41-52
2024-12-29
Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père? En tant qu’Eglise, en tant que croyants, nous ressemblons aux parents de Jésus qui aimeraient avoir une mainmise sur lui, le retenir, le ramener dans le giron. Or, Jésus ne se laisse enfermer dans un cadre. Il se sait relié de manière intime à son Père céleste, ce qui lui permet de se libérer de toutes les autorités terrestres (même les meilleures, les plus bienveillantes). A douze ans, Jésus comprend déjà que sa vocation le rend infiniment libre. Tout l’évangile nous montre comment il met en œuvre cette liberté vis-à-vis de sa famille biologique, vis-à-vis des traditions religieuses, vis-à-vis des choix partisans, vis-à-vis de ses disciples. Il est naturel de nous faire des représentations de Jésus, de le voir comme un révolutionnaire radical ou comme le gardien de l’ordre moral. Il y a des Jésus «libéraux», «orthodoxes», «laïcs». Il peut être le «copain» toujours présent à nos côtés ou le «Pantocrator» tout-puissant, Seigneur du monde. L’évangile d’aujourd’hui nous invite à ne pas absolutiser notre conception de Jésus, à ne pas chercher à le figer dans une idée, à renoncer à «notre» Jésus pour le laisser nous déstabiliser et nous interpeller. Jésus ne cesse de nous échapper, c’est pourquoi notre quête spirituelle n’est jamais achevée!
Michel Cornuz
Prière:
Jésus, tu es au-delà de tout ce que je peux saisir et penser. Aide-moi à abandonner mes conceptions étroites pour élargir mon cœur à l’infini de ton mystère. Cantique «PsC» n° 273; «Alléluia» n° 32-07
