La perle rare! (Esther 2,1-18)

2022-10-04

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Le faste royal déployé lors du banquet se poursuit dans le concours destiné à trouver la nouvelle souveraine. Comme pour l’édit, ce sont les conseillers du roi qui posent la stratégie. Dans toutes les provinces, des commissaires rassemblent «des jeunes filles, vierges et belles à regarder» (v. 3). Emerge alors celle qui va être la perle rare improbable: Esther. Orpheline, élevée et adoptée par Mardochée, un parent, juif exilé à Suse. Se mêle au tapis oriental le fil doré d’abord caché, masqué, du peuple juif. Du faste ostentatoire se détachent des valeurs humaines, relationnelles et familiales: l’esprit protecteur, la loyauté, l’intégrité, la modestie. La beauté d’Esther est augmentée par ses qualités relationnelles. Elle obtient grâce et faveur à tous les échelons, y compris le plus élevé, le roi lui-même. Alors que le rêve des mille et une nuits se résume, après une année de soins préparatoires, pour la plupart des jeunes filles en une seule nuit, Esther sait éveiller l’amour du roi. Son origine juive demeure cachée sur conseil de Mardochée qui reste proche d’elle. On devine un aiguillon dans le récit, d’une autre nature que l’affront de Vasti: la judaïté. En attendant, tout sourit à Esther. Le roi «mit alors le diadème royal sur sa tête, et il la fit reine à la place de Vasti» (v. 17), et un nouveau festin s’ensuit.

Ira Jaillet

Prière:  

Seigneur, dans la cour des grands, le curseur glisse vers une jeune femme juive, et nous devinons son destin incertain. Tu fais de nous les porteurs d’un récit différent, incertain, le récit de ton royaume mêlé aux royaumes du monde.