Joie communicative (Zacharie 2,10-17)

2021-12-02

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Que voilà une joie qui fait plaisir à constater comme lecteur! Elle est fondée sur deux éléments. D'abord sur la décision de Dieu qui considère que cela suffit d'éloigner son peuple de sa terre. Si une telle mesure veut porter du fruit, il faut qu'elle soit limitée dans le temps. C'est la seule manière de rendre une espérance à qui la subit. Ensuite, cette joie est celle du peuple devant la reconstruction du temple, garant de la proximité et de la sollicitude de Dieu pour lui. Si le prophète insiste là-dessus, c'est pour donner l'idée aux exilés de revenir. Cette invitation est encore accentuée par la qualité du lien entre Dieu et son peuple. Ce dernier est blessé, autant Dieu lui-même l'est-il aussi (v. 12b). Pourtant, ni la décision de Dieu ni l'exaltation joyeuse du peuple ne doivent faire oublier le passé. Il reste comme un avertissement: l'humain est toujours fragile dans sa fidélité, mais il subsiste toujours également sous la promesse de son Dieu qui a choisi Juda et Jérusalem comme son patrimoine, comme lieu de sa demeure. Dans un temps de crise comme l'est un exil ou une pandémie, dans un moment où le découragement et le désespoir peuvent poindre, le prophète rappelle que Dieu tient en ses mains un avenir pour son peuple, pour l'humanité. Plus le temps de discuter ou de tergiverser: silence, respect, il vient, il est là!

Albert-Luc de Haller

Prière:  

Seigneur, devant les découragements que nous pouvons connaître, donne-nous de faire mémoire de tes hauts faits; que nous soyons conscients de ta fidélité et nourrissions ainsi une espérance renouvelée.