Humanité relevée (Luc 13,10-17)

2000-05-12

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Avoir le regard ou le corps tourné vers le bas, c’est être empêché de voir l’horizon qui s’ouvre devant. L’homme est un humain debout parce qu’il s’oriente vers un avenir et en direction d’un Autre devant lui. Il doit ainsi être dirigé ou interpellé par une parole extérieure qui vient vers lui, capable de le redresser. Celui ou celle qui soigne l’autre doit pouvoir prononcer une parole franche, libre, directe et droite. Cette parole prononcée ou acte accompli par un autre épargne l’illusion de pouvoir tout maîtriser, de se guérir, se rectifier soi-même. La tradition souligne l’idée que lorsque l’homme prie debout, il se rapproche de Dieu qui se rend lui-même prochain. Il en est de même pour la femme courbée et redressée dans l’instant. Jésus soigne, mais Dieu guérit, redresse les corps et délie les personnes. Le redressement de cette femme est semblable au redressement d’un mur ou d’une bâtisse qui penche trop et menace de tomber. Cela rappelle la résurrection. Tout comme nous avons déjà été réveillées, redressées et «verticalisées» par le Christ, nous sommes appelées à faire de même pour toutes celles et ceux qui sont torturés, courbés, attirés par le sol et incapables de relever la tête.

Nathalie Schopfer

Prière:  

Seigneur, lorsque nous nous enfermons sur nous-mêmes, lorsque nous sommes empêchées de voir notre prochain, viens nous relever et élargir l’horizon de nos vies.