Une espérance vintage (1 Thessaloniciens 4,13-20)

2021-11-20

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Lorsqu'on ouvre un de ces livres d'images qui encombrent encore volontiers nos bibliothèques et dont on rechigne à se défaire parce qu'ils faisaient partie d'une collection ou qu'on les avait trouvés si beaux à l'achat, il arrive qu'on se dise immédiatement: les images sont passées, le grain désuet, cela ne correspond plus au goût du jour. Ce n'est pas qu'ils aient été insolés ou mal imprimés: c'est juste que le rendu est décevant et que cette déception s'accommode mal de l'enthousiasme initial – au point qu'à moins d'un effort raisonné, on remet l'ouvrage en place en se disant: «C'est quand même dommage, on ne sait jamais...». Je crains qu'il n'en aille de même avec les motifs évoqués dans notre texte. Car qui, à part des millénaristes au taquet ou des littéralistes désespérés d'une venue qui n'en finit pas de ne pas se produire, veut encore croire que la fin du monde sera précédée par le spectacle décrit ici – et de manière plus grandiose encore dans l'Apocalypse? Dans l'ambiance inquiète et insécure de l’époque, c'était le grand trip du moment, mais aujourd'hui... Et puis, imaginez: Jésus reviendra-t-il des cieux sur Lausanne ou Genève? Sur Rome ou Jérusalem? Ou bien sur les Etats-Unis, comme font d'habitude les ovnis? Une chose doit demeurer, par-delà les images: en Christ, Dieu veut avec nous surmonter tout deuil, toute séparation, toute déception. Et il nous entraîne irrésistiblement à son espérance!

Blaise Menu

Prière:  

Dieu, j'ai confiance que toute chose est dans ta main et que tu veux accompagner chacune et chacun vers la paix retrouvée.