Celle qui n’était pas la bien-aimée, je l’appellerai Bien-Aimée (Ruth 4,1-22)

2022-07-09

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Nous voilà arrivés au final du récit! Dans son déroulement, notons la qualité des débats où Booz, interprète éclairé de la Torah, tient quasiment le rôle principal! Au-delà des méandres juridiques, il y a un véritable plaidoyer à la fois moderne et libéral. Cette capacité à l’ouverture, tout en s’appuyant sur la solide fondation du droit, est à souligner! Il faudra nous le rappeler, tout au long de l’histoire, lorsque les tenants de la brutalité religieuse tenteront de nous imposer leurs vues étroites. La violence de l’exclusion n’a pas empêché une femme étrangère de donner naissance à un aïeul de David et, par-là, devenir une ancêtre du Christ! En somme, ce chapitre affirme la générosité de la loi comprise comme un serviteur et non un maître. La hèsèd, le mot central dans notre livre, signifie une capacité à interpréter la Loi en dépassant la lettre. Offrirait-elle déjà les prémices de ce que nous appelons aujourd’hui une approche inclusive? André Lacocque a eu le fin mot de cette histoire lorsqu’il affirme que «l’accomplissement de la Loi est de dépasser la Loi»! Faut-il rappeler la parole de Jésus à ce sujet, justement? Au lieu d’un mur d’exclusion, Ruth la Moabite offre un enfant, un avenir: Obed! Par la fidélité d’une femme étrangère, par l’union de deux êtres que tout devrait opposer, le Seigneur a ouvert un chemin d’unité pour une multitude de croyants, dont nous sommes, aujourd’hui!

Eric Imseng

Prière:  

Seigneur, la peur nous enferme dans des légalismes qui te trahissent. Ne nous laisse pas empêcher la fécondité de ta grâce!