Une vision pour orienter et encourager (Apocalypse 20,1-10)
2022-11-10
Ce «millénium» (v. 2) a donné lieu à diverses interprétations. Les uns y voient une étape de l’histoire du salut, un temps déterminé de gloire et de bonheur pour l’Eglise qui connaîtra enfin la cessation des persécutions. D’autres reprennent le récit de la création et y voient l’espérance d’un grand 7e jour, d’un grand sabbat, où se manifesteront la gloire de Dieu et le rétablissement de l’homme au cœur d’un paradis débarrassé du mal, du «serpent» (v. 2). D’autres considèrent ces mille ans comme un signe de la proximité de Dieu pareil, en plus ample, aux miracles de Jésus, révélation de ce qu’est la «Vie» promise aux fidèles. Entre ces lectures, un point commun: Ce temps béni ne se passe pas quelque part dans le ciel, mais sur la terre. Cette description n’est pas là pour orienter nos regards ailleurs que là où nous vivons. Elle dit l’écart entre ce que l’Eglise expérimente dans ce monde et ce que nous sommes pourtant destinés à vivre. Elle veut maintenir forte l’espérance d’un avenir dont le «séducteur» est écarté, «enchaîné et mis sous scellés» (v. 2): les idolâtries n’auront pas le dernier mot. On ne saurait donc, aujourd’hui, se laisser troubler et entortiller. Les lecteurs d’autrefois n’avaient apparemment pas besoin qu’on leur précise quelles séductions (v. 3) les menaçaient. Nous n’avons pas besoin non plus que soit indiqué ici ce qui peut nous séduire aujourd’hui.
François Bonzon
Prière:
O Dieu, ouvre-nous les yeux! Par quoi sommes-nous séduits? Délivre-nous maintenant des séducteurs!
