Un livre et un boisseau (Zacharie 5,1-11)

2021-12-06

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Nous ouvrons cette deuxième semaine de l’Avent avec la suite des visions de Zacharie, que l’on peut dater de 519 av. J.-C. A l’époque du retour des exilés de Babylone, il se pose la question de la propriété: à qui appartiennent les biens laissés par les déportés qui sont en train de revenir, 70 ans après l’exil? Une chose est sûre pour le prophète, c’est qu’il s’agit de condamner les voleurs et les parjures, ceux qui tentent de s’approprier des biens en trompant les autres. Une autre préoccupation courante à cette époque est celle de ne pas reproduire les erreurs qui ont conduit le peuple à la catastrophe de l’exil. La vision du boisseau est pleine d’espérance à ce sujet. On y voit la méchanceté enfermée sous un lourd couvercle de plomb, puis renvoyée à Babylone (Shinéar) et enfin immobilisée. Que faire aujourd’hui de ces visions? La vision du livre fait état d’un avertissement venu du ciel: voler autrui, prononcer un faux serment, c’est tromper, briser la confiance, envenimer nos relations au point de nous consumer nous-mêmes. Mais si la méchanceté a pu proliférer un temps, l’espérance est là de la voir neutralisée, emmenée très loin de nous. Nous voilà alors libérées et rendues capables de continuer notre route, ou notre œuvre de reconstruction, quoi qu’il se soit passé auparavant.

Georgette Gribi

Prière:  

Nous savons, Seigneur, que nous sommes parfois capables d’une méchanceté qui nous consume. Merci pour ce que tu fais afin de l’éloigner de nous.