L’intersoumission, clé de relations saines (Ephésiens 5,21-33)
2022-02-25
De nos jours, la valeur suprême est l’égalité. On revendique l’égalité en droit et devoir entre hommes et femmes, l’égalité des chances. Or, les 22 versets des passages d’aujourd’hui et de demain nous exhortent à une attitude de soumission mutuelle. Exactement le contraire. C’est inaudible, inacceptable, insupportable. Admettons-le: l’application incomplète de ces versets a généré tant de femmes brimées, de vies de couple gâchées, de familles dysfonctionnelles. Comment Paul a-t-il pu imposer aux chrétiens ce modèle patriarcal si décrié aujourd’hui? Un prédicateur provoquait son auditoire en affirmant qu’il reconnaissait dans le v. 21 le principe le plus libérateur qui soit pour les relations humaines. Il est la porte d’entrée de ce passage dont les deux clés sont “la crainte du Christ” et “l’intersoumission”. Ces deux expressions bibliques ne se trouvent qu’ici. En hébreu, le même mot signifie “crainte” et “respect”. “Craindre le Christ”, c’est être dans le désir intense de respecter sa nature profonde en souhaitant ne pas le trahir. “L’intersoumission” les uns aux autres, y compris des hommes aux femmes ou des adultes aux enfants, ne consiste pas à accepter de se faire écraser par l’autre, mais à choisir de respecter l’autorité de l’autre sur soi et réciproquement. Une parole libératrice et révolutionnaire encore aujourd’hui.
Frédéric Siegenthaler
Prière:
Seigneur, aide-moi à transformer ma compréhension de ce qu’est “la crainte du Christ” et de “l’intersoumission” pour que je puisse connaître une nouvelle liberté dans mes relations avec les autres.