Le vrai sur l’humain (Genèse 2,4b-9 et 15-17)
2024-01-22
La conclusion du 7e jour pouvait nous faire croire que tout était fait. Et nous voilà un peu comme dans les films de Marvel, où après le générique de fin, d’autres images viennent nous dire que l’histoire ne se termine pas là. Ici, un deuxième récit s’avance et propose une version autre de la création: «Au jour où le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel…». Dieu lui-même porte un nom différent du récit précédent. L’humain n’est pas créé à son image, mais façonné à partir de la poussière de la terre, et c’est son souffle qui lui donne de devenir un être vivant. Le seul d’ailleurs, posé au milieu d’un jardin merveilleux, planté d’arbres «agréables à voir et bons pour la nourriture», empli d’or, de pierres précieuses et d’eau. Il s’agit bien d’une version différente, juxtaposée à la première. A partir de là, à moins de s’entêter désespérément, impossible de continuer à croire que les récits de création nous disent une vérité sur le comment les choses se sont passées aux jours présumés des origines. Si nous pouvons les lire encore aujourd’hui cependant et y trouver nourriture pour notre foi, c’est qu’ils ne sont justement pas des récits historiques, mais qu’ils viennent d’âge en âge souffler du vrai sur le mystère de la complexité de notre être au monde, dont cette vérité première: habiterait-il dans le plus beau des paradis, il n’est pas bon pour l’humain d’être seul.
Elisabeth Schenker
Prière:
Nous ne sommes pas faits pour être seuls, Seigneur, donne-nous des vis-à-vis pour que nous puissions devenir pleinement humains.