Le vin de la promesse (Esaïe 25,1-9)
2022-12-13
Après les oracles contre les nations et le mal, voici un chant qui allie louange (vv. 1-5) et promesses (vv. 6-9). La ville puissante n’est plus que ruines (v. 2). Cet effondrement, difficile à identifier, suscite une louange universelle en Israël et chez des peuples étrangers (vv. 1 et 3). Le Seigneur y est aussi admiré comme le protecteur des pauvres (vv. 4-5). Il est un rempart, un refuge, une ombre protectrice. Pris dans les tumultes de l’histoire, le prophète et son peuple louent Dieu de ne pas les abandonner. Cette confiance fonde aussi nos vies. La description des promesses est splendide (vv. 6-9). On retrouve la montagne de 24,23. Un jour viendra où les peuples de la terre y seront invités à un banquet somptueux. Le voile du deuil et même la mort disparaîtront. Le Seigneur essuiera les larmes sur les visages. Ne restera que la joie. Lors du festin, viandes grasses et vins délicieux seront servis (6). A Cana (Jn 2,1-11), Jésus fait couler le meilleur des vins. Je serais bien surpris que Jean et ses lecteurs n’aient pas pensé à ce passage d’Esaïe. A une grande différence près: la grâce et l’amour de Dieu coulent dès maintenant dans nos vies comme un vin délicieux. Avec Jésus-Christ, les promesses d’Esaïe ont commencé à se réaliser. Aujourd’hui, nous pouvons nous ouvrir à une relation nouvelle avec Dieu par le Christ. Cette relation est source de vie. Dans le fil de la promesse d’Esaïe, la mort n’a pas de prise sur elle (Jn 11,25-26).
Pierre Marguerat
Prière:
Seigneur, que nous sachions goûter sans attendre à l’actualité de la grâce avec le Christ.
