La bénédiction comme trésor (Genèse 47,7-12)
2024-06-24
Le nom hébraïque de Jacob signifie «qui supplante». En effet, jadis, Jacob ne manquait pas une occasion de passer devant, de prendre la place d’autrui ou encore de s’enrichir. Face au Pharaon, va-t-il en profiter pour quémander des avantages ou de la richesse? Non! Le Pharaon a déjà invité Jacob et sa famille à demeurer en Egypte, au pays de Goshen. De plus, les retrouvailles avec son fils Joseph ont sans doute permis à Jacob d’appréhender sa vie autrement. La rencontre entre Jacob et le Pharaon est, en réalité, plutôt spirituelle. Jacob n’arrive pas vers le Pharaon avec des cadeaux ou des mots de remerciement… mais avec la bénédiction divine. Cette bénédiction est un trésor spirituel. Jacob se montre ainsi comme le représentant de son Dieu, délivrant de sa part cette bénédiction pour enrichir le Pharaon. Jacob lui en donne même une double dose: il bénit le Pharaon en entrant et en sortant. D’une certaine manière, face à l’immense cadeau reçu (la possibilité de demeurer en Egypte), Jacob fait appel à son Dieu pour «rémunérer» le Pharaon. Ce n’est en rien de la flatterie: le vieux berger nomade fait face, avec sa foi, au roi puissant, mais païen, qui domine sur toute l’Egypte. Impressionnant, non?
Eloïse Deuker
Prière:
Face aux grands de ce monde, Seigneur, permets que je n’oublie pas que mon plus grand trésor, c’est ta bénédiction.