Croire et agir (Matthieu 7,24-29)
2023-07-28
Imaginez un couple dont l’un des partenaires assurerait l’autre de son amour sans jamais le manifester. Pas une parole affectueuse, ni aucun geste de tendresse. Ni temps offert, ni entraide, ni attention, ni dialogue, ni cadeau. Rien, le néant! Absurde! En réalité, ce n’est pas moins absurde que la situation de celui ou celle qui prétendrait écouter l’enseignement du Christ… sans que cela n’ait de conséquences dans sa vie (v. 26). Se laisser toucher, rencontrer, transformer pour que cet enseignement entre dans notre «pratique», nos actes, nos paroles et nos choix… voilà tout l’enjeu de l’ultime conclusion du Sermon sur la montagne. Et, à l’image d’une maison à édifier, c’est le fondement même de la construction de notre vie et de notre personne qui est en question. Bien sûr que l’on peut se construire sans se laisser inspirer par le message du Christ. C’est-à-dire sans essayer de le mettre en pratique. Mais quel gâchis! Ce serait empêcher la bonté, le pardon, la confiance et l’amour de Dieu de venir nous vivifier et nous «solidifier». Et de nourrir nos relations avec les autres. En conclusion, pour reprendre une intuition du pasteur Antoine Nouis, c’est tout le paradoxe de l’Evangile: si nous vivons la «fragilité» des béatitudes (ch. 5,1-10) qui parlent notamment de douceur, de simplicité, de pauvreté et de paix… nous serons solides comme un roc!
Christophe Reymond
Prière:
Seigneur, fais de nous des pratiquants de ta confiance, de ta bonté et de ton amour. Donne-nous la sagesse de nous construire avec toi.