Vos lieux de culte Église 29

Ce n’est pas moi, c’est ma sœur! (Genèse 3,8-13)

2024-01-25

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C’est là peut-être que l’on pourrait se demander, s’il y a vraiment péché originel, s’il ne consiste pas très pragmatiquement dans le fait que ni l’homme ni la femme n’assument leur acte. C’est un peu comme quand vous faites rénover une maison, que les boulettes se multiplient, et que chacun des artisans vous affirme les yeux dans les yeux, d’un air offensé: «C’est n’est pas moi, c’est l’autre.» A croire que l’humain a bien du mal à sortir de la logique de la cour de récréation de l’école enfantine. Quel est ce mal si répandu qui nous empêche de reconnaître nos actes? Est-ce la peur d’en assumer les conséquences? La peur des représailles? Ou bien parce que ce sont nos actes, le plus souvent, qui révèlent la nudité de notre être, c’est-à-dire sa vérité profonde, inaccessible en son entier, même à nous-mêmes? Question ouverte! Car la pointe de cette histoire n’est peut-être pas là non plus: il s’agit là de la toute première fois que l’humain parle à Dieu. Et c’est pour lui dire: «Je t’ai entendu, j’ai eu peur parce que j’étais nu, et je me suis caché.» Il est à la fois beau et tragique de constater qu’il lui faudra encore vivre les aventures humaines des 65 autres livres et demi de la Bible (72 et demi pour les catholiques) pour cesser de se cacher, et enfin pouvoir crier vers Dieu: «Oui, en vérité, viens Seigneur!» (Ap 22,20).

Elisabeth Schenker

Prière:  

Que ta grâce, Seigneur Jésus, soit avec tous! (Ap 22,21)

Pensée du jour

Tout le monde saura qu'il n'y a rien de vrai dans ce qu'on a raconté à ton sujet, mais que, toi aussi, tu vis dans l'obéissance à la loi de Moïse. (Actes 21,15-26 "v. 24")

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour