Ch. de l'Eglise 1
150 places
Orgue et piano électrique. Pas de micros, ni de sonorisation
Sacristaine: Ahlam Chollet, +41 78 806 41 97 ou adamines(at)hotmail.com
Compilées par Mme Florence Clerc-Aegerter Sources : Charles Pasche, La contrée d’Oron, Cabédita 1988 ; Dario Gamboni, Louis Rivier et la peinture religieuse en Suisse romande, Payot 1985
Premier édifice construit à l’époque romane (mentionné dès le 12e siècle) sur un promontoire naturel. On y pénètre en descendant un escalier en pierre d’une dizaine de marches. Dès 1154, les moines de l’Abbaye cistercienne de Haut-Crêt, fondée en 1134, desservent cette église paroissiale.
Deuxième édifice, plus élevé, construit en style gothique à la fin du 15e ou au début du 16e siècle par-dessus les murs de la première église. Chœur roman remplacé par chœur carré actuel, plus grand. Ossuaire aménagé sous le chœur, accessible par l’extérieur du bâtiment. Chapelle latérale édifiée dans le flanc sud de la nef, probablement à la demande de Jean 1er, comte de Gruyère et baron d'Oron.
Troisième édifice, correspondant à l'église actuelle. Plafond de bois datant du 17e siècle (au centre, écusson indiquant la date de 1606).
Les grandes fenêtres de la nef percées dans les années 1700.
Sacristie construite en 1913.
Église placée sous le triple patronage de saint Maurice, de saint Pancrace et des saints Innocents. Pancrace est un saint guérisseur, protecteur des enfants, ; les saints Innocents sont les patrons des enfants morts prématurément. L’église servait de sanctuaire dit « à répit », lieu saint réputé miraculeux où l’on exposait les enfants mort-nés dans l’espoir qu’ils ressuscitent le temps qu’on leur administre le baptême. Ce retour temporaire à la vie, avant la mort définitive, est appelé « répit ». L'église de Châtillens possédait une image de St Pancrace, à laquelle on attribuait le pouvoir de faire revivre les enfants morts jusqu’à ce qu’ils soient baptisés. Au 16e siècle, les Bernois, jugeant la pratique du « répit » incompatible avec les idées de la Réforme, firent brûler cette image, qui continuait d’attirer des parents désespérés.
Chaire en marqueterie de 1621, antérieure à celle d’Oron. Entre autres motifs : deux ours de Berne affrontés et un aigle à deux têtes, emblème du St Empire romain germanique.
Dalle funéraire de Johanna Magdalena von Wattenwyl, baillive d'Oron, décédée en 1700. Découverte en 1893 sous le plancher du chœur de l’église, cette dalle a été encastrée dans le mur nord de la nef. Épitaphe en haut-allemand : « Comme, sur cette terre grevée de nombreux tourments, j’ai supplié Jésus assidûment de bien vouloir me donner son aide et son conseil, il m’a enfin exaucée et rappelée à lui. J’ai dit : Tout est accompli. Je viens. Mon Sauveur a fait qu’à présent je puisse reposer en paix. Ce furent ses dernières paroles » (traduction : Corinne Verdan-Moser).
Chapiteau de colonne à l’entrée du chœur : seul vestige de l’Abbaye cistercienne de Haut-Crêt, fondée en 1134 et désaffectée en 1537 après l’arrivée des Bernois en Pays de Vaud. Le vestige fut placé dans l’église de Châtillens en 1964, afin de le préserver.
Les vitraux
Réalisés en 1914 par la manufacture Guignard et Schmit, d’après des cartons du peintre vaudois Louis Rivier. Ces vitraux traduisent le projet artistique de Rivier : témoigner, au travers de son art, de « l’intervention merveilleuse [de Dieu] au sein de l’humanité ». Fils d’un pasteur de l’Eglise libre, Louis Rivier (1885-1963) est marqué par la Renaissance italienne et les primitifs flamands. Le vaudois rompt avec les courants stylistiques des peintres de son époque et ambitionne de créer une tradition de peinture religieuse intemporelle, universelle, banale, immédiatement compréhensible par tous et qui soit entièrement au service de la profondeur du message chrétien.
Clocher à quatre cloches. Deux grandes offertes par le comte de Gruyère Jean 1er en 1502 et en 1506. Deux plus petites, « La Paix » et « La Reconnaissance », offertes par les familles Jan et Rubattel en 1946.
Horloge mécanique : don de Louis-Isaac Jayet, installée en 1913 par Léon Crot de Granges-Marnand.
Orgue : installé en 1914, don de Daniel Gaïffe, ancien propriétaire du château d’Oron. Transformé en 1964, restauré en 1985, 2001 et 2020.
Grand-Rue 2
400 places
Orgue et piano à queue. Micros et sonorisation
Sacristaine: Theresa Brauchli, +41 21 648 16 83 ou bibliothom(at)gmail.com
Le Bourg 17
200 places
Orgue et piano électrique. Micro et sonorisation
Sacristaine: Theresa Brauchli, +41 21 648 16 83 ou bibliothom(at)gmail.com
tiré de Section des monuments et sites, 2023, le panneau est visible devant le temple
Complété par Mme Florence Clerc-Aegerter Sources : Charles Pasche, La contrée d’Oron, Cabédita 1988 ; Henri Kissling, Le Temple d’Oron, Cherix 1936 ; Bernard Reymond, L’architecture religieuse des protestants, Labor et Fides 1996.
Seul exemple dans le canton de Vaud, avec Chêne-Pâquier (1667), de temple de plan ellipsoïdal.
Si Chêne-Pâquier est un ovale parfait, Oron est en réalité un carré flanqué de deux demi-cercles, ce qui évite la présence de piliers intérieurs soutenant la charpente. Ce plan permet une disposition latitudinale, en auditoire, les bancs en demi-cercle faisant face à la chaire et à la table de communion. À l’origine, la chaire se trouvait accolée au mur sud, face à l’entrée donnant sur la Place de Foire. Représentatif des temples réformés français, ce type d’architecture, en supprimant les espaces sacrés, met en évidence la communauté (c’est elle qui célèbre le culte et non plus le seul officiant). La Parole figure au centre du dispositif, à la fois comme Parole prêchée en chaire et comme Parole incarnée, présence du Christ dans la communion. Chez les protestants, la prédication revêt en effet autant d’importance que la célébration de la cène. Notons aussi la sobriété de la décoration et l’absence d’images figurées, elles aussi typiquement réformées.
12e siècle : une chapelle occupe l’emplacement du temple actuel. Elle fait partie d’un « enclos seigneurial » construit par les moines de l’Abbaye de St-Maurice, en Agaune, à l’usage de leurs régisseurs. La chapelle est citée en 1141 ; sa construction est antérieure à celle du château d’Oron, qui date de la fin du 12e siècle. Comme elle servait de chapelle seigneuriale, le château ne comporte pas de lieu de culte. Les sires d’Oron, au fil du temps, s’attribuèrent la nef de la chapelle, tandis que le chœur – espace réservé aux ecclésiastiques – restait propriété des moines de St-Maurice.
1539 : trois ans après l’arrivée des Bernois dans le Pays de Vaud, le protestantisme est imposé à la population d’Oron.
1556 : les Bernois deviennent propriétaires de la nef de la chapelle après la mort du dernier comte de Gruyères. Mais le chœur de la chapelle appartient toujours aux moines de St-Maurice : les réformés ne peuvent donc y célébrer leur culte. C’est l’église voisine de Châtillens qui fait office d’église paroissiale pour toute la contrée d’Oron.
1671 : l’Abbaye de St-Maurice cède tous ses droits sur Oron à LL.EE. (Leurs Excellences de Berne), qui deviennent ainsi propriétaires de l’ancienne chapelle en son entier.
1678-1679 : construction du temple actuel, sur l'initiative de LL.EE. et de quelques bourgeois d’Oron, contre l'avis de la majorité des habitants, surtout ceux des communes de la «rive gauche» de la Broye (Châtillens, Les Tavernes, Les Thioleyres, Vuibroye et Essertes), essentiellement pour des raisons financières. Sur la clé de la porte occidentale figure la date de 1678, avec les initiales du bailli Sébastien von Lütternau (SBVL) et ses armoiries.
Architecte : le Bernois Abraham Dünz Ier, également architecte de Chêne-Pâquier ; maître maçon : Ludwig Berger (?) (initiales L. B. et marque sur la clé d'une fenêtre au nord) ; charpentier : Jean-Baptiste Riedkessler ; décor peint du plafond, représentant la voûte céleste, par Jonas Terroz, de Vevey. La signification de ce plafond étoilé est religieuse : il représente le monde divin, auquel le fidèle est spirituellement associé lorsqu’il assiste au culte.
Fenêtres en plein cintre, une forme qui se réfère à l'architecture religieuse de l'époque classique. Nef fuselée longitudinalement. Premier exemple bien attesté d'un plafond bordé d'une large gorge.
Chaire datée 1678, par des menuisiers de Moudon (Daniel Poeterlin ?) et de Vevey, ornée des armoiries sculptées du bailli Sébastien de Lütternau, de la devise typiquement réformée « Soli Deo gloria » (à Dieu seul soit la gloire) et des noms des deux pasteurs de la paroisse, Michel Croisier et Aimé Bovet. Table de communion probablement du 19e siècle. Orgue de 1976, par la manufacture Jean-Marc Dumas à Romont.
Dalles funéraires aujourd'hui encastrées dans les façades ; notamment celles des baillis d'Oron Beat Ludwig von Diesbach (1644-1698) et Wilhelm Berseth (1654-1716), cette dernière par Jean-Baptiste Lemp, menuisier et peintre de Vevey. À l’origine, ces dalles se trouvaient dans le temple ; elles furent évacuées en 1816, lorsque l’Etat de Vaud devint propriétaire du lieu de culte.
Le clocher héberge trois cloches : les deux plus grandes fondues en 1895 par Paintandre Frères à Vitry-le-François (Marne), elles portent les armoiries d'Oron ; la petite datée de 1935, réalisée par la fonderie Ruetschi AG à Aarau pour marquer les 400 ans de la Réformation (1536-1936).
Restaurations :
Rte du Village 15
200 places
Orgue et piano électrique. Pas de micro, ni de sonorisation
Concierge: Esther Fillietaz, +41 21 907 86 59 ou esther.filliettaz(at)hotmail.com
Rue Pré-du-Château 24, en face de la cure
Calendrier de l'occupation: lien sur le calendrier
Location: lien sur la page de location
Réservation: Paula Povoa, +41 21 907 64 56 ou famillepovoa(at)gmail.com
Le Bourg 17, sous la cure
Calendrier de l'occupation: lien sur le calendrier
Cette salle n'est pas louée.
Cette déclaration était à peine achevée qu'un conflit s'éleva entre Pharisiens et Sadducéens et l'assemblée se divisa. (Actes 23,1-11 "v. 7")
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