Genèse 21,9-21
2024-03-03
Dieu lui ouvrit les yeux, et Agar aperçut un puits avec de l’eau. (v. 19) Dans la vie quotidienne, nous sommes souvent marqués par nos habitudes et nos convictions. Elles nous offrent une sorte de grille de compréhension de notre existence, mais en limitent aussi les possibilités. Sara est obnubilée par son souci pour l’avenir de son fils au point de faire renvoyer Agar et Ismaël. Sans concurrence, l’horizon est dégagé et surtout sans risque de conflits! Le regard de Sara reste enfermé dans cette préoccupation. Agar part, non sans recevoir d’Abraham un soutien pour la route. Mais à terme, les difficultés s’amoncellent au point de manquer de l’essentiel. Dans le désert, il faut de l’eau et quand il n’y en a plus, il ne reste plus qu’à mourir. Désespoir si grand qu’Agar laisse son fils à un endroit ombragé et part plus loin. Pas même un geste de sollicitude, d’accompagnement de son fils au moment où la mort semble la seule issue. Elle ne peut rien voir d’autre que leur situation présente. Il faudra la sollicitude de Dieu pour que les choses changent. Il a entendu les cris d’Ismaël, il remet Agar debout et lui ouvre les yeux. Elle voit un puits, de l’eau. Elle et son fils sont sauvés. Enfermés dans nos préoccupations personnelles, il nous arrive aussi que nos lendemains soient totalement bouchés. Il suffit parfois d’une parole d’un familier pour ouvrir nos yeux et voir la situation autrement. Sollicitude divine et solidarité humaine sont si proches.
Albert-Luc de Haller
Prière:
Seigneur, rends-moi attentif tant à ce que d’autres vivent qu’à ce qu’ils me disent. Cantique «PsC» n° 328; «Alléluia» n° 35-02