Partout où l’on se promène les arbres revêtent les couleurs flamboyantes de l’automne !
Un dernier éclat, une couleur d’espérance avant que les feuilles ne chutent. Un cycle s’achève.
La suite, c’est l’hiver : vide, glacial, le bois nu. Puis le froid se fera moins vif, les jours rallongeront. Les bourgeons pointeront timidement, le printemps reviendra.
Des cycles se terminent, d’autres s’amorcent. La vie en connaît tant, l’Humanité aussi. Mes pensées se tournent aujourd’hui vers Gaza, sa population, le plan de paix qui s’y déploie. Le peuple palestinien assiste-t-il à la fin d’un cycle ? Celui de la xième guerre ? Connaîtra-t-il une période de transition favorisant l’éclosion de bourgeons porteurs de paix et de démocratie ? Ou alors seraient-ce des graines de vengeance et de rivalités que l’on s’apprête à revoir pousser ?
Autant de questions, pour l’heure sans réponse. Une seule certitude néanmoins : pour que l’espérance et la réconciliation puissent advenir, il faut que le peuple de Gaza, comme tant d’autres, puisse prendre racine et ne cherche plus à fuir, à survivre, enfermé. C’est d’ailleurs le souhait que Dieu formule pour son peuple déporté à Babylone (ironie de l’Histoire…), par le prophète Jérémie (29, 11) : « Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. »
Comme l’arbre nu au beau milieu de l’hiver n’a pas besoin de se déraciner pour entrevoir son avenir ailleurs, la sève des humains se trouve dans leur capacité à entrevoir un futur, à se construire un avenir sur sa terre. Et à garder vivante la couleur de l’espérance.
Fanny Jemli, diacre stagiaire