Célébration oecuménique du Jeûne 2021

Prédication au Jeûne Fédéral 19 septembre 2021 au Théâtre de Beausobre

Viens esprit de sainteté, viens esprit de lumière.

Viens ô Dieu nous apprendre à nous aimer et à vivre ta bénédiction.

Nous demandons à Dieu de venir raviver notre feu, de nous donner de l’élan. La prière nous fortifie au quotidien. Si vous priez à table pour remercier Dieu de ses dons, vous l’invitez au repas avec vous, et il vient vous bénir. Et si vous n’avez pas l’habitude de prier à table, mon message aujourd’hui vous invite à envoyer au moins un soupir, à Dieu

non seulement aux moments des repas,

mais aussi au réveil,

quand vous vous endormez,

quand vous sortez de votre maison,

quand vous y rentrez,

bref à chaque pas de votre vie.

Parce que le désir de Dieu c’est de vous envelopper de son saint esprit à chaque occasion de votre vie éternelle avec lui.

 

Pour fêter ensemble le Jeûne fédéral, nous sommes bien placé.e.s pour réviser nos souvenirs de la cause d’une telle fête. Les bourgades de notre pays et les gens des campagnes, voulaient rappeler à Dieu leurs prières de protection et leurs sentiments d’avoir pêché et de demander son pardon.

Surtout en temps de pandémies et guerres, famines ou autres malheurs, Une intention importante était de se rappeler des dons de Dieu, de sa protection d’antan et de l’espérance qu’il en serait ainsi pour toujours. Avec une certaine peur peut-être aussi, peut-être que Dieu ne donne pas automatiquement son aide,

On se disait, peut-être faut-il montrer un cœur pur et obéir, il faut confesser ses péchés et faire preuve d’humilité. Notre prière aujourd’hui est que Dieu vienne à notre fête pour nous permettre d’accepter son amour et sa bénédiction. L’équipe qui a préparé cette célébration a pu vivre la bénédiction de Dieu tout au long de cette année de préparation.

Nous avons lu entre les lignes et carrément droit dans les textes de la Bible que sa bénédiction est généreusement mise à disposition. Pas parce que nous faisons quoi que ce soit pour lui plaire, mais parce que Dieu est là quand nous évoquons son nom.

 

Viens esprit de sainteté, viens esprit de lumière. Eh bien Dieu est venu comme toujours, nous mettre plus d’amour au cœur et nous avons ressenti l’envie de nous demander pardon. De nous dire, comment les chrétiens des siècles passés ont-ils pu démontrer autant d’hostilité, de cruauté même ? Cette intolérance qu’on peut voir dans les livres d’histoire n’a pas disparue. Nous avons prié que nous puissions y faire quelque chose. Du moins nous nous sommes dit : Ca s’arrête là, nous cinq faisons un premier pas, nous demandons pardon à Dieu et promettons de recevoir son aide et son amour pour nous aider à vivre dans sa lumière. Et là où nous invoquons le nom de Dieu, il vient nous bénir.

 

Alors Dieu nous répond : « Je viendrai à toi pour te bénir

Je suis Dieu qui t’aime, qui te libère,

je viens à ton repas pour le sanctifier,

pour que le repas de la famille devienne une rencontre d’amour, de guérison, de repos, de nourriture bienfaisante. Où les paroles qui sont échangées vous font du bien.

Notre équipe a gardé dans son cœur toutes les femmes, hommes et enfants de la région et du monde entier. Dieu nous a inspiré toute cette année combien sa bénédiction est infinie. Qu’une fois que sa sainte présence nous touche, il n’y a pas de limite aux vagues de bonté.

 

La Bible nous dit : (1 Pierre 3, 9) Ne rendez pas le mal pour le mal, ou l'insulte pour l'insulte. Au contraire, répondez par une bénédiction, car c'est une bénédiction que Dieu a promis de vous accorder quand il vous a appelés.

Nous avons senti là le cœur du message, de dire du bien, bénir et non bannir. Justement pour réagir à la Parole de l’épître de Pierre : de pratiquer le bien et rechercher la paix avec persévérance.

 

La Bible nous dit :

11Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche d'un homme qui le rend impur.

Mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui le rend impur.» ( Matthieu 15.11) 

Alors je repense à cette drôle de remarque de Jésus de Nasareth quand il disait (Luc 6.29) : si tu rencontres sur ton chemin quelqu’un qui te frappe sur la joue, ne t’oppose pas à lui, n’entre pas dans un va et vient d’insultes. Tourne vers lui une face d’altérité, tourne-lui une nouvelle joue, trouve une possibilité de parler. C’est comme ça que la psychanalyste Marie Balmary analyse ce texte. Ce qui revient à rechercher la paix avec persévérance.

C’est Dieu qui bénit et nous qui recevons. Ainsi nous pouvons à notre tour répandre sa bénédiction dans toutes les sphères de la vie, à table, à l’école, lors des réunions municipales, en église, au travail, chez les pompiers, dans le club de foot, sur la pelouse au bord du lac Léman, dans le train, partout où nous allons. Nous pouvons nous appliquer à trouver quelque chose de beau à dire, c’est une réaction bienfaisante à la bénédiction de Dieu. Et ça s’apprend. C’est thérapeutique et contagieux de répandre l’amitié. Là où nous sentons une atmosphère toxique nous pouvons prendre l’habitude de freiner le mal. Ne pas rire d’une blague déplacée, ne pas répéter des ragots.

Ne pas laisser passer le harcèlement, au contraire, soutenir la guérison, mettre en place des mécanismes de justice et de tolérance. Ça s’apprend en groupe. Nos réunions de préparation de cette célébration nous ont appris à nous écouter, prier ensemble et chercher comment recevoir la bénédiction. Nous n’en sommes qu’au début de cet apprentissage. Il continuera toute notre vie avec Dieu.

 

Un jeûne fédéral d’un peuple qui demande miséricorde à Dieu pour que la pandémie s’arrête, devient une fête d’action de grâce pour mieux comprendre le flot de bénédiction qui vient comme une chute d’eau sur nous ou des rayons de lumière. En Islandaise je pourrais parler d’éruption volcanique ou d’avalanches. Mauvais exemple parce que les deux peuvent être dangereux. Mais la force est semblable, elle est énorme. Donc le flux de bénédiction est là.

Et le commutateur est mon seul obstacle. Est-ce que je veux de mon côté bénir ou bannir, faire on ou off ? Bien heureusement je n’arriverai jamais à freiner l’amour de Dieu vers les autres ou vers moi. Mais je sais que bien des fois j’oublierai de refléter la lumière du Christ sur le monde. Parce que je suis humaine. C’est pourquoi nous nous rassemblons au nom du sauveur Jésus Christ pour invoquer son nom et recevoir son amour ensemble. Ainsi je pourrai compter sur vous de me rappeler sa bénédiction. Je compte sur vous et je compte sur Dieu. Gloire à son nom. Amen.

Yrsa Þórðardóttir

 

 

Pensée du jour

Sourde oreille? (Psaume 116,1-9)

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