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Bientôt le soir, demain dimanche 3 décembre

   Tout au long des quatre dernières semaines, je me suis entretenu avec vous de la place de l'Écriture dans la vie croyante. Avec ce temps de l’Avent et afin de nous préparer à fêter celui qui est Parole de Dieu faite chair, je vous propose de nous arrêter sur ce qu’est la parole, qu'elle soit parole toute humaine ou une parole venant du Ciel qui prend alors une majuscule pour la qualifier.
   Je commencerai ce soir par nous laisser émerveiller par ce qu’est la parole, au sens simplement physiologique. Une parole sortie de la bouche, murmurée, dite à haute voix ou proclamée avec élan et conviction. La parole, parce qu’elle est à entendre et non à lire, convoque la personne toute entière, son corps, son âme, son esprit.

   Comment cela me direz-vous ? Et bien observez simplement ce qui se produit dans l’acte de parler. Pour être parole audible et compréhensible, il faut déjà avoir quelque chose d’intelligible à dire, une pensée, une réflexion, l’expression d’un désir ou d’une volonté, le partage d’un avis ou simplement une parole d’amitié. C’est ce qui est à la base de la parole. C’est ce que l’écriture, parole faite texte, permet de transmettre et de confier à la mémoire du temps.
   Mais il ne suffit pas d’avoir des idées ou du contenu. Encore faut-il des cordes vocales et avec elles, un corps tout entier, un abdomen, un torse, une boîte crânienne, dans lesquelles et par lesquelles la parole va résonner et advenir à l’existence. C’est une parole alors incarnée et le langage corporel en donne couleur et saveur. C’est le corps qui permet d’habiter la parole, de la manifester.
   Enfin, si une idée et un corps permettent à la parole d’advenir, encore faut-il qu’il y ait un souffle, une haleine de vie. Sans ce souffle vital, il n’y a pas de parole possible. “Ca m’a coupé le souffle”, dit-on lorsque l’on est interdit de parole, voire sidéré. Le souffle à lui seul ne sert à rien. Mais sans lui, la parole n’est rien !

   Proclamée ou murmurée, la parole qui advient à l’existence est la marque intime de la personne qui la prononce et l’habite. C’est son empreinte. Pour le dire autrement, la parole exprimée et entendue permet à la personne d’exister. Et la langue des signes pour les sourds-muets opère exactement de la même manière. Ce n’est alors plus les cordes vocales qui s'expriment, mais le corps, les yeux, les mains. Et le souffle qui les traverse.
   Pensée, corps et souffle. Voilà une première approche, que je qualifierait volontiers de trinitaire, tant elle fait écho tour à tour à ce Dieu Père dont le coeur est tout tourné vers sa création et veut entrer en dialogue avec elle, ce Dieu Fils qui incarne par son être au monde cette passion éternelle, et enfin à ce Dieu Esprit, dont le Souffle anime et unit.

Amen !

Sandro Restauri, pasteur

 

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Pensée du jour

Une transformation du regard (Esaïe 41,8-20)

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