Alors Marie de Magdala va annoncer aux disciples :"Jai vu le Seigneur"

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Le jardin

Des jardins, il en existe de toutes les sortes : rangés et symétriques tels les jardins à la française ou à l’italienne; de plus sauvages tels les jardins à l’anglaise; ou encore remplis de symboles tel les jardins chinois ou japonais… Pensez aussi aux jardins collectifs, petits jardins d’ouvriers datant du XIXe siècle; aux jardins potagers et aux jardins fleuris ; aux jardins arboricoles. Les mythiques jardins suspendus de Babylone comptaient également parmi les sept merveilles du monde antique. 

Dans l’Ancien Testament, le mot « jardin» est souvent présent. Il désigne le lieu dans lequel Dieu place l’être humain pour qu’il le cultive et le garde (Genèse 2, 8-16). C’est également le lieu de la tentation (Genèse 3). Le mot jardin revient dans les livres des Rois : une fois que le peuple s’est installé en Terre Promise, il peut dès lors créer des jardins. Le jardin désigne également le lieu où sont enterrées les personnes (2 Rois 21), tels nos jardins du souvenir. Dans le livre des Cantiques des cantiques, le jardin symbolise la nature luxuriante et propice aux délassements multiples (5,1). Chez les prophètes, l’image du jardin est très fréquemment utilisée en opposition à une terre aride; il désigne le bonheur et l’abondance: «Le Seigneur restera ton guide; même en plein désert, il te rassasiera et te rendra des forces. Tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une fontaine abondante dont l‘eau ne tarit pas. » (Ésaïe 58,11). Dans le Nouveau Testament, le mot « jardin» ne se retrouve que quatre fois : dans la parabole de la graine de moutarde (Luc 13, 19); lors de l’arrestation de Jésus (Jean 18, 1.26 - vous trouverez sur le site internet, une séquence sur ce récit) et dans le récit de la séquence présente pour désigner ce lieu où on enterre les morts. 

Le mot « jardin» évoque aussi la culture. Actuellement, la permaculture change l’esthétique de nos jardins, transforme nos façons de travailler la terre. On ne bêche plus, on aère la terre à l’aide d’une grelinette. On n’arrange plus les légumes carreau par carreau, mais on mélange les sortes pour qu’elles s’entraident et se protègent les unes les autres. On crée des monticules. Ce qu’on appelait «mauvaise herbe» ne l’est plus forcément considérer comme telle aujourd’hui. Bien sûr, cela interroge sur nos façons d’agir plus globalement, sur nos regards sur les «mauvaises herbes » de nos vies. Ce n’est pas sans rappeler cette phrase de Jésus dans l’Évangile de Matthieu (21, 42): «Puis Jésus leur dit: N'avez-vous pas lu ce que déclare l’Écriture? “La pierre que les bâtisseurs ont rejetée est devenue la pierre d'angle. C'est le Seigneur qui a fait cela et c’est une chose admirable à nos yeux !” ». Des retournements de situation, voilà de quoi il est question ce récit de la résurrection.

La coccinelle

On aime beaucoup cet insecte. Elle est très appréciée dans nos jardins. Il faut dire qu’on la remarque facilement, sa couleur rouge attire le regard. Elle ne pique pas, n’agresse pas. Pourtant, elle élimine les pucerons de nos jardins : elle est en fait un prédateur d’autres insectes. Vivant plus d’une année, elle hiverne lorsqu’il fait froid, en se mettant à l’abri sous les écorces, dans les vieux bâtiments73. Il y a plusieurs espèces de coccinelle, dont une indigène d’Europe qui possède 7 points74. On les appelle «Bête à bon Dieu», semble-t-il, car au Moyen-âge, un homme accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis a eu la vie sauve grâce à une coccinelle qui s’était posée sur son cou, là où la hache du bourreau devait se poser. Gracié par le roi Robert II, les gens ont cru que c’était le Tout-puissant qui avait envoyé cet insecte pour sauver l’innocent. Voilà pourquoi, on l’appelle la Bête à bon Dieu75. Et voilà encore un récit d’un retournement et d’une vie plus forte que la mort !

Pensée du jour

De profundis… (Psaume 69,1-5 et 14-19)

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour