Au printemps, effervescence dans les champs, les jardins, les forêts… et les magasins de jardinage. Temps des bourgeons : souvenir d’une très belle phrase de la Bible (Esaïe 43. 19-21) qui me laisse toujours un germe d’espérance à replanter.

« Je vais faire du neuf, qui déjà bourgeonne, ne le voyez-vous pas ? Je vais ouvrir un chemin dans le désert, faire couler de l’eau dans ce lieu sec ».

Cette parole était adressée à une partie du peuple d’Israël déporté en exil avec, à vues humaines, aucune chance de retour au pays. A première vue non plus, cette déclaration poétique n’a pas de lien avec une possibilité concrète de quitter l’exil. Mais la vision de l’Inspiré va plus loin que les « vues humaines » : elle redonne des forces, il y a toujours quelque chose de possible à espérer, de neuf à construire pour le présent ou pour l’avenir. La prophétie n’est pas premièrement de la divination sur le futur, c’est une attitude fondamentale d’espérance, ou d’avertissement suivant les cas, qui fait germer des forces nouvelles. Le futur est à construire, pas à subir.

Cultiver alors ensemble l’espérance, comme dans un jardin collectif, car on ne peut pas espérer tout seul, c’est fragile et à surveiller, pour que de mauvaises herbes (découragement, abandon) ne viennent pas envahir le terrain. Et ne laissons personne désespérer sur le rebord du champ ! Souvenons-nous qu’il n’y a pas de désespoir en Dieu, même si les raisons ne manquent pas. Et pas de saison plus propice qu’une autre : c’est pour tout de suite et tout le temps.

Frédéric Steinhauer,

Pensée du jour

Contrer l’emballement négatif (Genèse 29,14b-30)

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