On vient de passer Pâques. En 3 jours, lors de ces événements (historiquement attestés à l’époque), on est passé de la condamnation et de la mort la plus horrible pour un homme – Jésus en l’occurrence- à la stupeur la plus énorme. Puis est partie, de là, une rumeur folle devant un tombeau vide. Jésus, à nouveau vivant ?
Certes, depuis sa sortie du tombeau, il n’a plus les mêmes frontières du temps et de l’espace que nous autres. Il est encore plus libre qu’avant.
C’est, malgré l’apparente « incroyabilité » de ces événements, le centre de la foi chrétienne. On aurait pu s’arrêter à la mort d’un homme qui donne sa vie pour une noble cause, humaine, spirituelle. L’exclamation de l’officier romain devant la croix : « cet homme était le fils de Dieu » peut donner un souffle épique à la disparition d’un homme juste, reconnu comme prophète par ailleurs. Pas difficile, les romains sont religieux, à cette époque. On a déjà créé des religions importantes pour moins que ça.
Jésus ressuscité, vivant, c’est à prendre, ou à laisser !
A prendre : une immense espérance pour cette vie-ci et pour plus loin. Des forces obscures comme le Mal et la mort ont été traversées et vaincues. Il nous accompagnera dans nos traversées
A laisser : il peut rester de tout ça une philosophie humaniste (un grand homme avec une pensée forte), ou un dédain distant (bof, laissons-les avec leurs drôles de croyances), ou encore une moquerie facile (ils sont fous !), ce dont ne se sont pas privé les contemporains des premiers disciples ! Et pourtant, ceux-ci ont eu le courage de continuer d’affirmer cette fameuse phrase, rappelée en ouverture de nos célébrations du temps de Pâques : « il est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » Quoi qu’on en dise… Affirmation de foi, il est vrai. Il est vrai.
Frédéric Steinhauer,