Croire aujourd'hui: il y a un temps pour tout
25 août 2025
Peut-être faites-vous partie des personnes qui reprennent un rythme de vie soutenu après la pause estivale. C’est que la rentrée scolaire ne marque pas uniquement les enfants, mais une bonne partie de la société.
Bien souvent, les périodes de reprises sont des occasions de réfléchir à nos priorités, de refaire notre agenda ou encore de réorganiser nos déplacements, avec toujours le même défi : avoir le temps de tout faire, plus ce qu’on aurait envie de faire !!
Le texte bien connu de l’Ecclésiaste (Eccl 3,1-8) nous rappelle qu’« il y a un temps pour tout ». Dans nos vies bien remplies où le temps semble se faire parfois trop rare, on pourrait dire plutôt « il y a de tout dans le temps ». Il y a un temps pour rire et pour pleurer, pour planter et pour arracher les plantes, pour construire et pour démolir, pour garder et pour jeter, pour se taire et pour parler… Tous ces temps sont des temps que nous avons à vivre au fil de nos vies.
Alors vous, de quel(s) temps avez-vous besoin en ce moment ? Si vous deviez faire votre « marché du temps », qu’est-ce que vous mettriez dans votre panier, pour les semaines ou mois à venir ?
L’auteur de l’Ecclésiaste ne mentionne pas que des temps rigolos. Il parle aussi d’un temps pour mourir, tuer, perdre, déchirer, détester, faire la guerre… Mais à la manière dont il présente tous ces temps, il semble vouloir dire qu’il n’y a pas de temps meilleur que d’autres. Tous font partie de la vie, et c’est comme ça.
Peut-être que le critère pour choisir les temps dont nous avons besoin en ce moment, ce n’est pas tant de les considérer comme bons ou mauvais, mais plutôt de les vivre dans la présence de Dieu. Alors, à vos paniers : Dieu nous accompagne chacun.e dans les temps que nous avons à vivre.
Cécile Pache, pasteure à Yvonand
Croire aujourd'hui: Au-delà des bonnes intentions
18 août 2025
Qui ne rêve pas d'une vie meilleure ? D'un monde plus juste ? Cette soif de bonheur pour nous et les autres nous unit tous. Pourtant, entre le désir et la réalité, le fossé est immense. Les uns remettent à plus tard : « Quand j'aurai le temps, quand les enfants seront grands... » D'autres sombrent dans le pessimisme : « On ne peut rien y faire, c'est foutu ! » Et les plus volontaires ? Ils agissent... souvent pour empirer les choses, comme cette belle-mère qui veut sauver le couple de son fils ou ce collègue qui nous « remonte le moral » au pire moment. L'apôtre Paul connaissait ce dilemme : « Je veux le bien, mais je ne parviens pas à l'accomplir » confie-t-il dans sa lettre aux Romains. La question se pose : sommes-nous réellement capables de faire le bien ?
Il y a eu un homme qui a réussi là où nous échouons : Jésus. Pas symboliquement, concrètement. Il a nourri les affamés, guéri les malades, réintégré les exclus. Son disciple Pierre témoigne : « Il allait de lieu en lieu, faisant le bien. » Son secret ? « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. » Jésus a pu changer le monde parce qu'il accomplissait parfaitement la volonté de Dieu. Qui mieux que le constructeur automobile peut réparer la voiture ? Qui mieux que le Créateur peut réparer le monde ?
Et nous dans tout ça ? « Sans moi, vous ne pouvez rien faire », prévient Jésus. Dur à entendre quand ce désir de bien faire nous brûle ! Mais voici l'espoir : ce désir n'est pas un trait de caractère, c'est un appel de Dieu déposé dans notre cœur. Jésus nous dit : « Vous êtes la lumière du monde. » Pas demain, maintenant. Non pas seuls dans notre coin, mais ensemble, comme son corps. Lui qui continue d'agir aujourd'hui nous invite à prendre part à son œuvre. Êtes-vous fatigués de vos bonnes intentions qui tournent court ? Il existe un autre chemin.
Thomas Keller, pasteur de la Paroisse de Grandson