Dimanche 26 octobre 2025 à 17h
Temple de la place Pestalozzi, Yverdon-les-Bains
- Age minimum conseillé: 15 ans
- Chapeau à la sortie du spectacle
La nature semble aujourd’hui disparaître comme des grains de sable emportés par le vent du désert. Le regard que porte Théodore Monod sur le moindre élément vivant rappelle l’importance et la force de la vie qui nous dépasse. Dans les années 50, accompagné de deux soldats marocains et de cinq chameaux, Théodore Monod marche pendant vingt-deux jours dans une région quasiment vide de population, mais regorgeant de vie et de traces : antilopes, fennecs et insectes divers, mais aussi vestiges du Néolithique comme des vertèbres de poisson, signe évident que le désert a connu, il y a bien longtemps, un autre destin.
Naturaliste humaniste, grand admirateur d’Albert Schweitzer, Théodore Monod a été tout au long de sa vie à la fois pacifiste, antimilitariste, écologiste, ainsi que végétarien, engagé contre la corrida et la chasse. Mettre en scène une telle figure, c’est ouvrir un horizon plus large, plus profond, plus haut que les petites représentations de la vie.
- Avec
Pierre-Philippe Devaux
Aurélien Deque - Texte
Pierre-Philippe Devaux - Mise en scène
Myriam Sintado
Théodore Monod
Théodore Monod (1902-2000) fut l'un des plus grands naturalistes du XXe siècle. Il a arpenté les déserts et plus particulièrement celui du Sahara plus de 180 fois.
Pourtant, sa formation d’ichtyologue (Science des poissons) ne le prédestinait pas à aussi peu d’eau.
Sa passion pour la recherche lui fit rapporter 20’000 échantillons au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, notamment des plantes qui portent aujourd’hui son nom.
Passion aussi pour la recherche de Dieu. Issu d’une grande lignée de pasteurs (5), il créé avec son père la fraternité des Veilleurs.
Ses écrits laissent une méditation spirituelle prenant corps à travers ses méharées. Sans doute faisait-il de l’écologie sans le savoir, car c’est avant tout l’envie de comprendre qui le poussait à marcher dans le désert pendant des jours, des mois, parfois plus d’une année.
Y’a-t-il du vivant dans le désert ? Le vivant est-il plus sacré dans un environnement hostile ? On ne saura sans doute jamais à quoi pensait Théodore Monod sur un dromadaire pendant des heures, mais on sait que son amour de la nature l’a conduit à prendre fait et cause pour les générations futures.
Un spectacle sur sa personne ? Que nenni ! Un spectacle où Théodore nous embarque à la rencontre du vivant !
