Les assemblées paroissiales de ce mois de novembre vont être consultées sur le regroupement des huit paroisses de la région en deux ou trois. Un regroupement qui sera une transformation de la manière de fonctionner de l’Église vaudoise, où l’arbre paroissial se transformera en petit bout de forêt.
Les assemblées paroissiales auront lieu durant ce mois de novembre, et début décembre. On y vote traditionnellement les budgets mais cette année un point aussi consistant qu’inhabituel occupera un bon moment de ces assemblées. Rien de moins que façonner l’avenir de nos paroisses puisque deux scénarios de regroupements seront proposés : ferons-nous deux paroisses dans l’actuelle région de la Côte qui en compte huit ? Ou trois ? Comment voulons-nous assurer les missions de l’EERV entre Mies, St-George, Perroy et St-Cergue au service de toute la population de notre région? Le débat sera ouvert, sur la base de deux scénarios – sauf surprise de dernière minute – et on prendra le temps de réfléchir puisque les présidents des assemblées sont priés de prévoir une heure au moins (une heure et demie probablement).
Mais quelle mouche a piqué le Synode pour se lancer dans un tel projet ? Thomas Wiesel le brocardait gentiment l’autre dimanche, il devient difficile de trouver des bénévoles pour faire la vaisselle de l’après-culte à Gland. Si c’était seulement çà ! Comme dans presque toutes les associations, il devient difficile de trouver du monde pour les conseils paroissiaux, les conseils régionaux, les différentes activités, dupliquées dans de nombreux lieux. En réduisant le nombre de paroisses, on allège d’abord le fardeau des bénévoles, priés de gérer toutes ces structures qui desservent des bouts de territoire devenus bien petits à l’heure où les déplacements se font facilement. La suppression du niveau régional instauré il y a 25 ans va dans le même sens. On sait aussi que le nombre de vocations est en baisse, qu’à terme le nombre de pasteurs et de diacres risque de diminuer. Des « animateurs d’Église » sont maintenant embauchés pour limiter les effets de cette baisse, mais ils ne peuvent remplacer les pasteurs dans les paroisses.
Si penser plus grand présente une série d’avantages pratiques, un tel regroupement ne se fait pas si facilement. Surtout, pour être vécu comme un nouvel élan, il doit être compris et orienté par le plus grand nombre possible de gens qui se sentent concernés. C’est dans cet esprit que le Synode a lancé cette consultation, qui ne sera pas la seule mais qui va donner les premières orientations, les plus importantes probablement. N’hésitez pas à prendre le temps nécessaire pour participer à l’assemblée de votre paroisse, les dates sont dans les rubriques de vos paroisses ou dans la liste des cultes en fin de cahier.
Une image végétale pour terminer : certains d’entre vous apprécient l’ombre de l’arbre qu’est votre paroisse. Le regroupement nous permettra de voir que cet arbre fait partie d’une forêt plus grande, pleine d’endroits encore à découvrir, pleine d’habitants discrets et surprenants que nous vous souhaitons de découvrir au fil de vos ballades. Au plaisir de vous croiser, dans les assemblées ou dans un coin ou un autre de la forêt !
Étienne Dollfus