Le projet ? Naviguer à radeau sur le Lac de Joux les 5 et 6 juillet prochains et bivouaquer sur les rives. L’idée vient de Siméon qui rêvait de cette aventure depuis quatre ans. Pour Suzy Favre et Marc Rossier, co-responsables du Pôle Jeunesse, soutenir les jeunes dans leur créativité est essentiel. «Un camp radeau n’est pas anodin à mettre en place. Nous devons fournir un certain nombre d’éléments pour que l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) accepte notre projet. Nous sommes toutefois confiants, notre rôle est de faciliter l’élan créatif des jeunes qui s’investissent pleinement pour ce camp radeau.» L’heure est donc aux préparatifs. Siméon, bricoleur dans l’âme, a été élu responsable technique. Sa compagne, Léa, est en train de préparer son brevet de sauvetage, condition indispensable à leur départ.
Une aventure humaine et écologique
Le parcours est parfois semé d’embûches : tout ne fonctionne pas comme ils le souhaitent. «Il faut s’adapter et déployer des talents d’improvisation», confirme Siméon avec le sourire. Un autre but des JRCV : donner à ce camp une dimension de transition écologique et sociale forte. «Il nous tient à cœur de construire ces radeaux de nos mains, avec des matériaux recyclés et de ne rien acheter », expliquent-ils. La cuisine aussi se veut durable, à base de produits locaux concoctée au camping par Marc Ruchet. Pour Suzy Favre et Marc Rossier, ce camp est avant tout une ode à la lenteur. «En construisant ces radeaux, les jeunes apprennent la patience. Pendant ces deux jours hors du temps, nous souhaitons leur offrir des espaces de méditation sur la création, en pleine nature. Notre but sera de ralentir le rythme et de déconnecter complètement, sans téléphone ! » Il est donc temps d’aller tester les bambous attachés aux bidons. Même si quelques obstacles jalonnent le chemin, les JRCV avancent avec confiance. «Quoi qu’il en soit, on va réussir ! »