Trois jours de grimpe et de spiritualité
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Entre le 16 et le 18 mai, un petit groupe est parti faire de la grimpe en Valais. Yann Wolff, diacre, offre un retour de ce qui s'est vécu durant ce long week-end.
La verticalité de la paroi nous place abruptement devant un choix:
Rester au pied par peur de s’élever vers l’inconnu ou faire un pas pour s’élever peu à peu, toujours plus haut.
Pour qui ose l’effort, s’invite alors l’étrange sensation de son poids dans les doigts. Puis le doute de trouver une aspérité pour assurer le mouvement suivant. Ou encore, oser s’arrêter pour ménager des temps de repos, de respiration, de restauration du calme intérieur. Apprendre encore la confiance en celui ou celle qui nous était inconnu la veille et qui, aujourd’hui, nous assure… D’un bout à l’autre de la corde, apprendre à se parler, à se regarder, à s’apprécier.
Oh oui, la paroi nous confronte. Tout comme la foi nous confronte. Oser l’effort d’un pas vers Dieu. Risquer son silence, son absence ou sa réponse… Avec Lui, oser un pas vers l’autre, un pas vers soi, sans garantie…
Au cours de ces trois jours, dans une belle et bonne humeur contagieuse, nous nous sommes rencontrés et rapprochés. Ensemble, nous avons réfléchi, médité, mangé, bu le café au pied des falaises de la Vallée d’Argentière. Un cadre somptueux pour un cheminement qui l’était tout autant.
Une seconde édition qui en appelle une troisième prévue en mai l’année prochaine. Oserez-vous faire le pas ?!
Yann Wolff, diacre.