Bientôt le soir, demain dimanche 15 juin
Au cours de ces trois dimanches qui nous séparent de la grande pause de l’été, je m’attarderai avec vous sur ces paroles de Jésus proclamées au jour de l’Ascension, lorsqu’il invite ses désormais apôtres à “aller de par le monde et faire des disciples”. (Matthieu 28, 19)
Une chose est sûre : la mission n’est plus ce qu’elle a été au fil des siècles passés. L’image du missionnaire venant apporter la Bonne Nouvelle à un peuple qui n’en connaît rien, et s’estimant de surcroît lui-même comme celui qui sait tout … et bien cela est décidément révolu. Du moins dans le monde réformé.
La mission prend aujourd’hui d’autres formes, et celles-ci sont plurielles qu’on se le dise ! C’est là la force de l’Esprit Saint, celui de Pentecôte, que de stimuler la vie et de se frayer de multiples chemins pour toucher le cœur de l’humain et faire grandir en lui, en eux, la Bonne Nouvelle.
Alors, il s’agira ces deux prochains dimanches de s’interroger sur ce que signifie “partir deux par deux dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle”. Que veut dire ce “deux par deux” ? et quelle est concrètement cette parole, cette Bonne Nouvelle aujourd’hui, que le Christ veut lui adresser ?
Pour entrer dans le sujet, je voudrais ce soir simplement partager cette parole de l'Évangile de Jean lorsque Jésus dit qu’il envoie ses disciples, comme Son Père l’a lui-même envoyé. Cela se passe au soir de sa Résurrection, au premier jour de Pâques : Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. (Jean 20, 21)
La mission ainsi reçue inscrit le croyant dans ce mouvement par lequel le Christ lui-même a été envoyé par le Père ; ce mouvement par lequel il s’est incarné pour se faire homme parmi les humains, grâce auquel il a habité avec grâce et vérité notre humanité. La mission de l’Eglise se construit strictement sur ce modèle-là, celui de l’incarnation conduisant vers un chemin d’humilité.
La communauté des croyants vit à cause et par ce mouvement de mission, ou d’envoi si vous préférez, ces mots sont strictement synonyme. Refermée sur elle-même, la communauté des croyants se meurt. Elle ne peut pas être autrement qu’en Mission, missionnée, pourrions-nous même dire. Cela fait partie de son ADN.
Reste à chercher ensemble aujourd’hui comment être en Mission, dans nos contextes de vie. Et cela sera différent bien sûr, que l’on soit en Suisse ou au Gabon ou Mexique. Et probablement plus encore selon qu’on habite à Chêne-Pâquier ou à Morges, ou à Genève.
Quoiqu’il en soit, rappelons-nous que la Mission n’est pas la nôtre, mais celle du Père des Vivants qui veut que la Vie soit belle et bonne partout dans le monde !
Amen !
Sandro Restauri, pasteur
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