Bientôt le soir, demain dimanche 26 octobre
Avec cette période de l’automne, et jusqu’à l’entrée du temps de l’Avent, à la fin du mois de novembre, je vous propose de parler d’inclusivité. Le mot est à la mode. Que cela soit sur des questions de genre et d’orientation émotionnelle, des questions d’éducation et d’école, des questions sociétales, l’inclusivité est devenue familière pour la plupart d’entre nous.
Ces prochains billets vous inviteront à repenser l’inclusivité sur le plan spirituel et à revisiter quelques hauts lieux de la tradition chrétienne en reformulant ici ou là des enjeux.
Disons-le d’entrée : être inclusif va plus loin que le simple fait d’être accueillant ou bienveillant. En fait, l’accueil et la bienveillance mal comprises peuvent se transformer en condescendance et conduire à une tromperie émotionnelle qui ne sert la cause de personne, sinon peut-être celle de ceux et celles qui la pratiquent de cette manière.
Etre inclusif c’est d’abord être conscient des mécanismes parfois occultes qui excluent et invisibilisent l’autre, en le tolérant plus qu’en ne le respectant. L’inclusivité, c’est dénoncer ces propos parfois inavoués qui consistent à dire : “Ma foi, qu’est-ce qu’on veut … il n’est pas comme moi, elle n’est pas du même bord politique ou spirituel que nous; ils et elles ne sont pas de la même classe sociale ni de la même sensibilité affective, etc.” Des propos et des pensées sommes toutes - parfois plus profonds qu’on ne l’imagine - qui nous font croire que l’on n’a rien à faire ensemble !
J’aime à penser que l’inclusivité est le pain quotidien du Très Haut, qui accepte de se faire Très-Bas. Le pain quotidien d’un Seigneur, libre de ses choix et surprenant, qui questionne, et dénonce même, nos systèmes parfois millénaires de pensées, lorsque ceux-ci, ces systèmes, deviennent dynamiques d’oppression et de pouvoir. C’est là alors, que le Souffle du Très-Bas nous invite à la confiance, et nous ouvre à la nouveauté, ou tout simplement, à un amour inconditionnel incarné.
Et le cri des prophètes rejoint ainsi le Souffle du Dieu de l’Alliance et de l’Histoire. Un Dieu têtu d’amour !
Amen !
Sandro Restauri, pasteur