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*Bientôt le soir, demain dimanche 7 décembre, En Avent toute !*

  La tradition chrétienne affirme et confesse un Dieu comme l’Au-delà de tout. Dans ce contexte, *elle parle volontiers de transcendance, et confesse un Dieu au Ciel, un Dieu Père, un Christ Roi rayonnant de gloire, un Royaume éclatant, une autorité qui en impose.* Comme nous l’évoquions il y a deux semaines - ce vocabulaire rejoint et parle à beaucoup de croyants. Il a quelque chose de bon et il a encore des choses à dire pour autant qu’on prête attention à ses possibles dérives.

   Ce soir, je vous invite à aller plus loin et *à nous aventurer sur une voie différente qui invite à plus d’humilité, de douceur, d’ouvertures aussi.* Cette voie nous conduit à considérer non pas tant la transcendance de Dieu, mais son immanence.  
   Et on se demandera alors si Dieu, en plus d’être ce Seigneur transcendant, est aussi cette immanence qui se loge au cœur du vivant ? Ou pour le dire un peu autrement : *Si en plus d’être le Très-Haut, il était aussi et peut-être d’abord, le Très-Bas ?*

   Cette façon de parler de Dieu, et de son immanence, pourrait bien constituer la pièce manquante du puzzle. *Cette approche - portée par de nombreuses femmes théologiennes de par le monde - nous invite à sortir de nos prés carrés et à laisser une large place à la vie traversée par le Souffle de l’Esprit, habitée par la présence de Dieu.* 
   Cette façon de valoriser l’immanence de Dieu, à côté de sa transcendance, permet de se connecter avec le vécu, le vivant, le monde sensible. Ainsi, nous sommes incités à scruter le monde avec délicatesse et confiance, sans complaisance, et à *sentir ce qui est profondément divin et qui palpite en son sein. Découvrir la trace de Dieu dans l’ADN du vivant*.
   Cette façon de dire Dieu à travers son immanence permet - je crois - de rejoindre toutes celles et ceux, hommes et femmes, qui se reconnaissent peu ou prou dans une doctrine à défendre, et qui sont tout simplement assoiffés et assoiffées de vie; traversés et traversées par l’Amour divin.

   Un Dieu Très-Haut qui se révèle comme le Dieu Très-Bas. *Voilà qui nous fait rejoindre ce que Saint-François d’Assise il y a plus de huit cent ans disait déjà*. Il avait compris, il Poverello d’Assise, combien Dieu était partie prenante de cette pâte humaine dans laquelle nous sommes tous frères et sœurs. 
   Et il avait compris que *c’est là, en son sein, en sa misère et sa grandeur, que Dieu se donne à connaître le mieux*. Non pas dans les hauteurs des cieux et l'éclat des palais seulement, mais également et surtout dans la paille et les mangeoires des humains. 
   Et déjà on sent le mystère de Noël.

Amen !

 

Sandro Restauri, pasteur

 

 

Pensée du jour

J'ai une vision : c'est un chandelier tout en or, [...] et, tout en haut, sept lampes et sept becs pour ces lampes. (Zacharie 4,1-14 "v. 2")

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