Vivre la solitude et le silence à deux

Communication excessive

A la fin du XIXe siècle, Charles Spurgeon écrivait: «Il y a des moments où la solitude vaut mieux que la compagnie, et le silence vaut mieux que la parole. Nous serions de meilleurs chrétien·nes si nous étions davantage seul·es, nous attendant à Dieu, et en nous fortifiant par la méditation de Sa Parole, pour y trouver la force spirituelle pour travailler à son service. Nous devrions réfléchir sur les choses de Dieu, parce que c’est ainsi que nous serons réellement nourri·es…». Des propos qui pourraient sembler dépassés et quelque peu excessifs. Dans une époque de communication assistée par la technologie, une époque où nos téléphones portables semblent être une extension greffée sur l’une de nos mains, le monde est connecté en permanence, est comme une immense toile et personne n’y échappe, même ceux qui font de la résistance. Beaucoup de choses sont certes facilitées, mais à quel prix? Plusieurs médias annoncent un gain de temps. Du temps pour quel usage? Un peu plus de temps devant un écran?

Silence et solitudes, deux perles rares

La place réservée au silence et à la solitude est désormais une perle rare. Une perle de grand prix qu’il nous faut chercher activement. N’est-il pas écrit: «Il est bon d'attendre en silence le secours de l'Eternel» (Lamentations 3, 26) ou encore «Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui demeure dans le secret» (Matthieu 6, 6). Sans présumer que nous puissions être de meilleurs chrétien·nes, nous pourrions envisager d’être des chrétien·nes participant·es de l’œuvre du Seigneur tel·les que nous le présente l’apôtre Paul: «Ainsi, mes sœurs et frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.» (1 Corinthiens 15, 58) Les propos de notre frère C. Spurgeon ne sont pas dépassés et nous poussent à chercher la saine nourriture.

Philippe Zannelli

Pensée du jour

Pentecôte (Actes 2,1-13)

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