Je viens de rencontrer un étudiant qui chante dans une chorale de village. Cette chorale se prépare à animer une célébration de Noël dans une église et ce jeune homme, qui se définit comme athée, a des scrupules à chanter des paroles auxquelles il ne croit pas… J’ai essayé de le rassurer en disant que Noël est aussi une fête culturelle, une tradition populaire. Croire en Jésus ou au Père Noël, c’est du pareil au même ?  Pour un athée peut-être. Mais quand il m’a dit que la seule fois où il a prié, ça a « marché », on a commencé à rire !

Il y a des mélanges entre la culture et la religion, l’une ne va pas sans l’autre, et c’est bien normal. La vraie question est : derrière ces croyances en une divinité, quelle réalité, quelle vérité ? Un penseur chrétien, Maurice Zundel, affirme que Dieu n’est pas une invention de l’être humain, mais une découverte. Alors, est-ce que notre cerveau a été rendu capable par l’évolution de créer des liens avec l’invisible, matérialisés par des systèmes religieux, ou est-ce Dieu lui-même qui nous a fait peu à peu un cerveau capable de la découvrir ? La foi chrétienne -et juive d’abord- croit en un Dieu qui se révèle, comme une nouveauté dans la vie de quelqu’un. Abraham se voit adresser la parole par un Dieu qu’il ne connaissait pas, Moïse aussi, et ainsi de suite. La Bible nous parle bien d’un Dieu qui se révèle, il ne s’impose pas. A plus forte raison l’histoire de Noël en témoigne, Dieu se met au monde dans un lieu insignifiant, parmi des foules de gens qui n’y font pas attention. Cependant, le temps était propice, déjà entrevu par les visions des prophètes, mystérieusement... Dieu se laisse reconnaître par ceux qui le cherchent. Et la Bible contient un joli proverbe pour les chercheurs de vérité : « qui cherche trouve ! ». Et nous aujourd’hui, comment recevons-nous ce message, cet appel ?

Pensée du jour

Rébecca: femme de paix (Genèse 27,41-45)

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour