Carnet de voyage 18 - De la Vallée à l'île Maurice

Chez ces gens-là, Monsieur

Notre cinquième dimanche à Maurice a démarré fort par deux cultes, un avec la paroisse mauricienne de St-Jean et l’autre avec l’aumônerie malgache. Entre eux, une tranche de gâteau est partagée dans la cour pour les 25 ans de Jenna. « Faut dire, Monsieur, que chez ces gens-là, on ne reste pas entre soi, Monsieur, on prie et on fait la fête » (Brel… au départ).

Le premier culte est animé par les jeunes qui ont toute latitude. Louange, exhortation, confession des péchés, paroles de grâce obéissent à un mode d’apparition aléatoire dans une force de conviction enthousiasmante. Nous découvrons par la suite que le déroulement est pris en charge presque chaque dimanche par une tranche d’âge ou ses responsables : enfants, jeunes, adultes, aînés. Au cœur du service, la petite Judith-Ruth est présentée sur la base d’une liturgie très pleine faisant même –on est à Maurice—une place aux grands-parents.

Le deuxième culte avec les malgaches est plus codifié. L’assemblée est dans le coup et les musiciens jouent à merveille sur une intéressante combinaison de deux claviers et une batterie électronique. Une des cinq chorales de la communauté interprète un chant entraînant en prévision du gala du dimanche suivant et chaque cantique est pris à plusieurs voix. Avec justesse, Evelyne apporte une parole d’encouragement dans la langue. Cette communauté suivant une liste qui lui est propre, Antoine rentrera au pays avec une prédication de plus. « Faut dire que chez ces gens-là, Monsieur, on ne s’ennuie pas. »

Evelyne & Antoine Schluchter