Carnet de voyage 17 - De la Vallée à l'île Maurice

Il fait bon dans ces maisons

Les premiers chrétiens naviguaient entre les célébrations au Temple et des rassemblements dans les maisons. La recette n’a rien perdu de son intérêt, nous le constatons un soir en participant à la cellule Capernaüm.

Le salon se remplit de voisins, on se retrouve à dix-huit sans compter le chien qui tente des incursions et se prend des coups de savate. Le pasteur Jean-France, natif du village, introduit la rencontre en parlant des gens dans le besoin qu’il n’est pas toujours évident d’aider. La dernière-venue, à la langue bien pendue : « On a tous les jours besoin de quelqu’un et vice-versa ! ». Le pasteur nous fait alors préparer une mise en situation par petits groupes : des acteurs-nés et des spectateurs réactifs ! Une bonne introduction à la parabole du bon samaritain, brièvement commentée par le pasteur et nous. Une heure a passé, des petits sandwiches et des boissons circulent, c’est simple et fraternel.

Nous nous préparons à rentrer, grossière erreur ! La femme du pasteur et toute sa famille nous attendent pour un repas mauricien exceptionnel : riz, rougail de poisson, purée de pois, brèdes Mouroung, pâte à base de coco avec ou sans piment (Antoine confond allègrement les bols…), etc. Un accueil princier qui nous va droit au cœur, les échanges sont mâtinés d’amour et d’évangile. Sûr que Deborah, étudiante à Lucerne, viendra faire un tour à La Vallée. Il fait bon dans ces maisons.

Evelyne & Antoine Schluchter