Carnet de voyage 15 - De la Vallée à l'île Maurice

Pour chanter, ça chante !

L’église de Grand Gaube, érigée en 1867, se remplit au fur et à mesure de l’arrivée des habitants du quartier, soigneusement endimanchés. Une jeune fille gère la projection et deux musiciens le chant à partir de leurs instruments et d’accompagnements qu’ils ont pré-enregistrées. Quant à l’assemblée : ça chante à tue-tête, on en a pleuré de joie. Le temps de louange est conduit par Nikos, un jeune conseiller qui l’enrichit de versets et de prières, en créole bien sûr. Antoine prêche sur la Transfiguration et l’enfant qui se jette dans le feu : l’opposition de deux lumières, l’une qui donne la vie et l’autre qui la détruit. L’assemblée est très réactive. Sept cellules de maison sont ensuite présentées et bénies dans la prière, c’est magnifique elles regroupent 120 personnes deux fois par mois.

Lors des annonces, il est demandé s’il y a des anniversaires, une maman est là avec sa petite Laura qui vient de naître. Antoine la présente et la bénit, c’est beau. Une joyeuse collation permet de fraterniser dans les jardins et un repas plantureux préparé par les membres du conseil de reprendre des forces et faire davantage connaissance. On se sent bien chez eux. Plusieurs rendez-vous sont pris, sans pouvoir hélas honorer chaque demande. Une semaine remplie s’annonce, même sans aller nager avec les dauphins ou les tortues. Nous rentrons à petite vitesse, encore habités par les échanges et les cantiques car pour chanter, ça chante !

Evelyne & Antoine Schluchter