Carnet de voyage 12 - De la Vallée à l'île Maurice

Off et In

Nous avons opté pour rester dans le même logement, un peu plus de route mais un repaire bienfaisant. Nous sommes à quelques minutes en voiture de l’océan, d’un supermarché et de sympathiques cafés. Nous avons déjà nos préférées : la plage de la Cuvette, ses eaux tièdes et l’ombre bienfaisante de ses badamiers et ses filaos. Et aussi ses camionnettes fleurant bon les nourritures exotiques : bol renversé, dholl purée (ça se prononce « dalle purée ») et currys de tout acabit. Plus proche, la plage de Péreybère est très familiale. En fin de journée s’y côtoient des hindous, des musulmans, des créoles et des blancs (comme on appelle les franco-mauriciens) ainsi que quelques touristes (comme on nous appelle). Antoine salue un senior mauricien qui nage presqu’aussi lentement que lui, un autre nous interpelle : « Vous êtes français ? – Mois j’habite à Orly ». Cet après-midi, les nuages de pluie au loin sur l’océan encerclent rapidement la plage et éclatent d’un coup. Panique générale ; mouillés pour mouillés, nous restons dans l’eau, c’est magique. Voilà pour le côté off.

Et puis, lorsqu’une journée nous occupe dix à douze heures d’affilée, nous apprécions de rester dans notre havre. Rien ne presse, du temps pour lire, piquer un roupillon, échanger, déguster un punch-coco et préparer les prochaines interventions. Plaisant et ressourçant à la fois. Il faut juste s’accommoder de l’espèce canine qui garde chaque maison. Et apprécier de se laisser réveiller à l’aube par la symphonie des premiers chants d’oiseaux.

In et off.

Evelyne & Antoine Schluchter